Le modèle actuel des entreprises s’essouffle. Les actionnaires font une véritable course au profit, au point d’en oublier l’essentiel : la raison d’être de l’entreprise. Et sans raison d’être, une structure finit par s’effondrer. Pour pallier ce problème et proposer de nouvelles perspectives, Jacques Attali propose un modèle plus efficace : l’entreprise positive.

Un épuisement du fordisme

Henry Ford a contribué à construire le modèle occidental actuel, dont l’objectif est d’accroître la productivité pour faire des profits. Néanmoins, ce type d’organisation a fini par s’user, car il est employé à outrance et à mauvais escient. Il en est venu à nier l’essence même des entreprises. Et Ford le disait lui-même : « si l’on tente de faire fonctionner une entreprise uniquement sur le profit, alors elle mourra (…) car elle n’aura plus de raison d’être ».

Aujourd’hui, les firmes peinent à se démarquer, la concurrence est rude et de plus en plus, leur rôle est questionné. Les salariés n’ont pas l’impression d’être à leur place, les clients ne se sentent pas compris. Un modèle qui se meurt et qu’il faut transformer.

Ainsi est née l’entreprise positive.

Entreprise positive : vers une nouvelle organisation

investissements sur le court terme et la course au profit. L’objectif est de recentrer l’entreprise sur ses clients, mais également sur ses équipes.

Avec sa fondation Positive Planet, Jacques a mesuré l’indice de positivité des entreprises du CAC 40, pour en tirer des conclusions et créer son concept d’entreprise positive. Il a alors élaboré une technique pour mesurer le niveau de santé financière d’une entreprise, ainsi que sa contribution à une croissance durable et inclusive.

Pour ce faire, il a mis en place 33 indicateurs, répartis en 5 groupes distincts :

  • les conditions de travail des salariés
  • les efforts mis en place pour réduire l’impact environnemental
  • le partage de la valeur entre les actionnaires, les investissements et les salariés
  • la formation interne et la sensibilisation des clients à la consommation responsable
  • la prise en compte des générations à venir dans la stratégie

Ces outils de mesure ont pour objectif d’instaurer un climat où le salarié se sent à sa place, et surtout, se sent utile et écouté. Chaque acteur de l’entreprise doit participer à l’évolution de cette dernière grâce à une intelligence collective et collaborative. Voilà pourquoi ces indicateurs sont de plus en plus intégrés dans les entretiens annuels des managers.

Ce nouveau modèle d’entreprise positive et durable suppose une remise à plat des modes de fonctionnement de l’entreprise, qui ne sera plus top down mais holistique; et commencera par la définition de la raison d’être de l’entreprise. Quelle est celle de votre entreprise?